Le curage des caniveaux dans la ville de N’Djamena

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L’Association Tchadienne pour la Réussite Environnementale (ATRENVIRO) salue l’opération de curage des caniveaux qui se produit actuellement dans différents quartiers de la ville de N’Djamena. Ce curage de caniveaux, à la veille de la saison de pluie, permettrait d’éviter l’inondation et l’enclavement de certains quartiers pendant la saison de pluie à N’Djamena et faciliter l’accès à certains quartiers pour l’enlèvement des ordures.

Mais ATRENVIRO se proteste contre la façon de faire curer les caniveaux à N’Djamena qui consiste à :

  • Enlever les dalles des caniveaux et ne pas les refermer ;
  • Mettre sur la route la boue mélangée à l’eau polluée, les ordures de tout genre (les bidons d’eau minérale, les plastiques de coutures, les pointes, les morceaux de fer et verres, les bouteilles des boissons, tissus, résidus des fruits, sacs usés, produits cosmétiques et esthétiques, des vieux habits et chaussures etc.) et les abandonner pendant plusieurs jours.
    En faisant ainsi, cela :
    Remet toutes les bactéries et les microbes des caniveaux à la surface ;
  • Provoque des odeurs nauséabondes fortes pendant plusieurs jours, empêchant tout le monde de bien respirer et bien vivre à ces endroits ;
  • Expose toute la population aux maladies (maladies diarrhéiques et Choléra, Fièvre Typhoïde, Hépatite A, etc.) particulièrement les enfants qui ont tendance à aller s’amuser avec cette boue mélangée à l’eau polluée ;
  • Perturbe sérieusement la circulation des voies publiques et certaines activités de la ville de N’Djamena;

Provoque des crevaisons d’engins, des blessures, des glissades pouvant amener des fractures, des échanges d’injures ou bisbilles et de conflits entre les citoyens suite à l’éclaboussement ou à l’espace occupé par ces déchets des caniveaux.
Des impacts plus négatifs que positifs

Selon ATRENVIRO, le curage des caniveaux (une importante action d’assainissement) doit se faire dans l’esprit de faire N’Djamena la vitrine de l’Afrique, dans l’esprit de rendre plus propre cette cité et non rendre plus insalubres et plus laide la vitrine de l’Afrique centrale.

Ainsi, ATRENVIRO demande aux entreprises et institutions en charge du curage des caniveaux dans la ville de N’Djamena de se doter des matériels conséquents et modernes pour dégager au fur et à mesure tous les déchets du curage des caniveaux et de refermer systématiquement ces caniveaux pour éviter des accidents, des crevaisons d’engin, des odeurs nauséabondes fortes, des injures – conflits et bisbilles entre les citoyens, d’exposer toute la population particulièrement les enfants aux maladies et pour permettre aux usagers des voies publiques de bien circuler et aux activés aux abords de ces routes d’être bien menées.

La principale question qu’ATRENVIRO se pose est celle de savoir si c’est par rapport aux contrats qui lient ces entreprises que le curage des caniveaux se fait ainsi ou bien ce sont ces entreprises elles-mêmes qui ne respectent le contrat qui les lient ?

  • Si c’est par rapport à l’insuffisance des termes du contrat, ATRENVIRO demande aux autorités en charge de la gestion de la ville de N’Djamena de réajuster ce contrat dans un meilleur délai pour l’intérêt de tous ;
  • Si ce sont ces entreprises qui ne respectent pas leur contrat, ATRENVIRO demande aux autorités en charge de la gestion de la ville de N’Djamena de rappeler ces entreprises à l’ordre.
  • Si rien n’est fait, ces curages de caniveaux seraient qualifiés action d’assainissement isolée, nulle, sans effets et viennent augmenter le degré d’insalubrité de la ville de N’Djamena qui est déjà à 64% (donnée de l’étude d’ATRENVIRO sur l’insalubrité de N’Djamena).

 

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